Salut ! Me voilà avec la suite des aventures de notre petit Percy adoré ! Mais avant de vous donner ce que vous voulez, quelques remerciements ! Alors merci à tous les lecteurs anonymes qui ne souhaitent pas laisser de petits commentaires ! Et un énorme merci à ceux qui laissent des commentaires et plus précisément à InvictusNais et à Aka-chan98 !! Maintenant, vous pouvez lire ! Et n'oubliez pas le petit commentaire qui fait plaisir ;) !
Chapitre 23
J'entrouvris les yeux péniblement et fut violemment agressé par la lumière solaire. Je plissais les yeux et grognais. A ce moment précis, je sentis un douce étreinte m'envelopper. Un parfum de fraise des bois titilla mon odorat et je humais profondément la senteur fruité. Un petit sourire naquit sur mes lèvres sèches et gercées. Annabeth... Je gardais les yeux fermés et soupirais de bien être. Soudain, le corps chaud de la fille d'Athèna se recula et un frisson me parcourut. Sa tendre chaleur corporelle me manquait déjà... J'ouvris complètement les yeux pour contempler son doux visage lorsque des cheveux noire emplir ma visions.Je me sentis alors étouffer par une forte étreinte et toussais.
- Tu m'as fait si peur, chuchota Tanaïs en me serrant encore davantage.
Une forte douleur à l'abdomen me fit gémir. La jeune fille fut alors tirée en arrière. Annabeth la fusilla du regard.
- Tu lui fais mal, lui reprocha-t-elle sèchement avant de remonter mon tee-shirt doucement.
Je regardais ses traits fins et saisis une mèche de ses cheveux dorés entre mes doigts. Je la portais doucement à ma bouche et l'embrassais. Je me rendis alors compte de toutes les paires d'yeux posés sur moi et rougis en lâchant les précieux cheveux d'un geste vif. Annabeth sourit tout en plongeant son nez dans une trousse à pharmacie. Elle saisit alors quelques carrés d'ambroisie et me les tendit. Je voulus en saisir un mais une atroce douleur me scia sur place. Je gémis et laissais mon bras retomber mollement sur l'herbe. Annabeth sortis un baume de la trousse et ouvrit le pot. Une forte odeur mentholée me prit à la gorge. La jeune blonde passa délicatement ses doigts sur la crème grasse et les posa délicatement sur mon torse. Je me crispais mais ses doigts froids avaient un effet apaisant sur ma douleur. En quelques minutes, j'étais totalement détendue. Annabeth massa délicatement de ses doigts fins ma peau endolorie et sur son visage rosie régnait un air de concentration troublée.
- Lorsque tu as été projeté hors de la bouche du cyclope, tu as dû atterrir au coin du feu avant de rouler sur le côté, expliqua-t-elle d'une voix douce. Tu n'as rien sentis sur le coup et avec l’adrénaline mais tu as été brûlé. Et mon atterrissage n'a pas arrangé les choses.
Elle faisait maintenant de petits cercles concentriques sur mon torse et gardait les yeux résolument baissés sur son massage.
- Finalement, tu t'es évanouie. Nous avons essayé de te faire avaler de l'ambroisie mais rien à faire. Nous n'y arrivions pas. Alors on a acheté ce baume dans une pharmacie et on te l'a mis.
Elle leva enfin les yeux vers les miens. Le nuage gris rencontrèrent la mer bleu-verte et un douce chaleur se répandit dans mon ventre. Annabeth se lava alors les mains avec du gel nettoyant et saisit avec douceur un carré d'ambroisie qu'elle approcha de mes lèvres. Je les entrouvris sans cesser de la contempler. Ses doigts caressèrent ma lèvre inférieure lorsqu'elle glissa la nourriture des dieux dans ma bouche. Je mâchais consciencieusement alors qu'elle se relevait et époussetait son jean.
Plusieurs heures plus tard, j'étais enfin capable de me lever avec l'aide de Tyson et je m'assis à une table de camping. Clarisse aidait la petite Sophia à faire un coloriage. Elle releva la tête vers moi à mon arrivée et me sourit. Je lui répondis sincèrement. Nous nous installâmes tous autour de la table de bois.
- Maintenant que Percy est réveillé, déclara Grover, il est temps de faire le point.
Tout d'abord, tout le monde resta silencieux. La carte réalisée par Annabeth se trouvait au milieu de la table. Je la tirais vers moi.
- On a dû faire une erreur de lecture, commençais-je en l'étudiant de nouveau.
- Non, s'écria brusquement Tanaïs ! Il n'y a pas eu d'erreur de lecture ! Il n'y a pas eu d'erreur du tout ! Annabeth nous a guidé sciemment vers cet endroit afin de nous voir mourir et de retourner auprès de Luke et de Cronos tranquillement ! C'est notre ennemie !
Annabeth se leva pour faire face à Tanaïs qui se tenait debout de l'autre côté de la table.
- Et j'aurais risqué de me faire avaler par le cyclope en même tant que vous ! C'est vrai que ce plan est tout à fait digne d'une fille d'Athèna, railla-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Elle se tut un instant.
- Il fut un temps où tu réfléchissais mieux que ça, fille d'Arès, déclara Annabeth en se rassaillant tranquillement.
Tanaïs sera ses poings et un éclat de fureur passa dans ses yeux. Et brusquement, elle se tourna vers moi.
- Tien, pas de "Annabeth" avec un petit air outré, cracha-t-elle. Cela tu me le réserves, n'est-ce pas ? Elle, elle a le droit d'être odieuses sans que ça ne te gêne le moins du monde ! Non, tu es même fière de sa répartie ! Et ...
- STOP, hurla Clarisse en se levant et en abattant le plat de ses mains sur la table de bois.
Tous les regards convergèrent vers elle.
- Ce n'est pas le moment pour régler vos comptes amoureux, s'énerva-t-elle. Je vous rappelle que nous avons une quête à mener à bien ! Les autres demi-dieux comptent sur nous alors arrêtez vos enfantillages !
Elle prit le temps de se calmer avant de reprendre.
- Bout-en train, assieds-toi et reste calme. Tout vient à point à qui sait attendre. Percy, assume ton rôle de chef de cette quête et guide nous jusqu'à la fin. Quant à toi, Annabeth, que tu l'ais voulu ou non, tu nous a guidé dans un piège qui aurait bien pus tous nous tuer, à ta place, je me tairais et ferais profil-bas un certain temps.
Annabeth pinça ses fines lèvres roses mais n'objecta rien. Je sortis de mon sac à dos la carte de méduse, à mes yeux toujours vierge. Clarisse avait raison, se disputer ne servirait à rien. Nous devons terminer cette quête. Je demandais donc si quelqu'un voyait quelque choses sur cette carte. Tout le monde secoua la tête négativement après l'avoir examiné. Annabeth, elle, ne la regarda même pas. Soudain, la petite Sophia saisit son crayon feutre vert et coloria la carte.
- Non mais ça va pas, hurla Clarisse en reprenant le précieux papier. Qu'est-ce qui t'as pris ?
L'enfant pris un air contris et les larmes au yeux balbutia qu'elle voulait juste colorier la petite montagne. Nous nous regardâmes tous. Elle voyait le chemin...
- Super, râla la fille d'Arès en se laissant retomber sur sa chaise, il ne manquait plus que ce soit une gamine incapable de lire une carte qui voit le chemin.
Je soupirais. C'est vrai que ça ne nous serait pas d'une grande aide... Soudain, Annabeth se frappa le front de sa paume de main et fouilla dans son sac en pestant qu'elle était vraiment longue à la détente. Nous la regardâmes tous jusqu'à ce qu'elle sorte une feuille d'un blanc transparent, légèrement abîmée de son sac. Elle voulut la donner à Sophia mais Clarisse l'intercepta d'un geste leste. Elle la regarda les yeux plissés en la tournant dans tout les sens.
- Tu vois un piège, demanda Tanaïs, suspicieuse.
Clarisse secoua négativement la tête.
- C'est du papier calque, s'exaspéra la jolie blonde en levant les yeux au ciel.
Les deux demi-sœurs la fusillèrent du regard alors que Clarisse passait la feuille à l'enfant. Annabeth lui expliqua ce qu'on attendait d'elle et la petite commença à tracer des traits hésitants sur la feuille de papier calque. Elle reproduisait la carte ! Je félicitais Annabeth pour son génie et la serrais dans mes bras. Elle me sourit. Sophia mit plusieurs heures à recopier la carte et sa petite langue rose dépassait du coin de ses lèvres. Je souris en la regardant lorsqu'un passage de la prophétie me revint à l'esprit.
La fille de la sagesse sauver tu ne pourras.
La clef de tout elle détiendra,
Et après la liberté, l'enfer tu lui offriras.
Mais sans elle à rien tu arriveras.
Sophia signifiait sagesse en grecque ! Et si c'était elle la fille de la sagesse que j'allais damner ! Je contemplais le p'tit bou qui s'échinait à faire des jolis traits avec effroi. Je ne voulais en aucune manière causer sa perte ! Il fallait que je la mette en sécurité ! Et je ne connaissais qu'un seul lieu sûr...
- Tyson, m’exclamais-je, lorsque Sophia aura recopier la carte. Tu pourrais l'emmener à la colonie ?
Le petit cyclope accepta sans hésiter. Peut-être pourrais-je contrer la prophétie ! Encore faudrait-il que je l'ai correctement comprise...
Chapitre 24
Je comparais maintenant la carte de la petite Sophia à celle d'Annabeth et réalisais avec effroi que l'est et l'ouest avait été inversé. Nous étions à l'exact opposé de là où nous étions sensé aller ! Je levais les yeux des carte pour regarder la fille d'Athèna assise un peu plus loin. Elle grignotait un sandwich au saumon d'un air distrait mais sentant mon regard sur elle, elle releva les yeux. Je m'empressais de regarder mes feuilles en rougissant. Et si Annabeth... Non, non, c'était impossible ! Mais nous sommes à l'opposé du bon chemin... Annabeth ne nous aurait pas trompé ainsi ! C'est impossible ! Quoique... NON! Je ne voulais pas écouter cette petite voix pleine de doute qui résonnait maintenant dans mon esprit.
Soudain, une main se posa sur mon épaule.
- Tu vas bien, me demanda Annabeth en s'installant à mes côtés.
Je hochais la tête précipitamment et fourrais la carte qu'elle avait dessiné dans mon sac. Les autres n'avaient pas besoin de savoir...
C'est à dos de pégases que nous gagnâmes l'état de Washington. Ils nous fallut plusieurs jours pour traverser le territoire américain et nous subîmes de nombreuses attaques. La plus notable d'entre elles fut celle des Harpies et à cause d'elles nous fûmes clouées au sol du Minnesota pendant plusieurs jours pour attendre que Clarisse soient guéries de ses blessures aux jambes. Mais enfin, nous arrivions au point où se trouvait la fameuse Dague Sépulcrale ! Dans quelques heures, nous y serions...
Nous posâmes enfin un pied dans l'état de Washington ! Je saisis la carte et regardais partout autour de nous.
- On est censé aller où maintenant, demanda Grover en regardant les environs.
Autour de nous s'étalaient des champs à perte de vue. Je tournais plusieurs fois sur moi-même.
- Normalement, nous y sommes, m’exclamais-je, sans comprendre.
Clarisse me prit la carte des mains et l'étudia à son tour.
- Il a raison... On y est ...
Nous nous mîmes tous à chercher dans les alentours mais il n'y avait rien. Rien que des champs de haricots. Je me laissais tomber sur le petit chemin de terre qui traversait le champ où nous nous trouvions. Je fus très vite rejoins par le reste de la troupe.
- On fait quoi maintenant, demanda Tanaïs en se tournant vers moi.
Je la regardais et haussais les épaules. Je ne savais pas. Cette carte était sensée nous guider jusque la Dague Sépulcral. Nous étions arrivés mais pas de trace de la dague ! Quelle arnaque !
- Que disait la prophétie, demanda subitement Annabeth.
Je récitais.
Au sud de l'endroit où chantent les tourterelles tu chercheras,
La seule personne qui te guider pourra,
Et l'objet de tes tracas par dénicher tu finiras
Car le haricot à la clef des nuages te mèneras.
Par ton important choix tu sauveras ou tu détruiras.
Mais dans tout les cas le prix tu paieras,
Car la fille de la sagesse sauver tu ne pourras.
La clef de tout elle détiendra,
Et après la liberté, l'enfer tu lui offriras.
Mais sans elle à rien tu arriveras.
- Car le haricot à la clef des nuages te mèneras, répéta-t-elle encore et encore.
Cela dura bien une dizaine de minutes.
- Oh tais-toi, s'énerva Tanaïs en lui envoyant une poignée de terre dans la figure. On a compris que tu connaissais cette phrase par cœur !
Annabeth retira la terre sèche de ses cheveux et de son visage.
- J'essaie de comprendre cette prophétie, contre attaqua-t-elle, pas comme certaine qui ne font rien pour aider !
- On a déjà vu à quelle point ton aide était précieuse alors si tu veux aider, non merci !
- Je ne te...
Je plaquais une main sur sa bouche pour la faire taire et fis signe à mes amis d'écouter. Un petit bruit allait en se rapprochant.
- Ce ne serait-pas...un bruit de moteur ?
Nous continuâmes d'écouter un instant jusqu'à ce qu'un coup de coude me fasse sursauter. Annabeth me fit remarquer que j'avais toujours ma main sur sa bouche. Je rougis et la lâchais après avoir déposé un très léger baiser derrière son oreille. Un petit sourire goguenard naquit sur ses lèvres. Nous nous redressâmes lorsqu'un jeep s'approcha dans un nuage de poussière. La voiture s'arrêta à notre hauteur. Le conducteur fit descendre sa vitre.
- Vous venez pour la firme ?
Nous le regardâmes ahuris mais il ne nous laissa pas le temps d'objecter. Nous montâmes derrière lui. Il serra la main d'Annabeth et lui dit de manière très professionnelle "Je suis Cyamites, le demi-dieu des haricots. Et vous devez être l'équipe qui va m'aider à monter ma firme, n'est-ce pas ? Qui de mieux placé qu'une aussi jolie fille d'Athèna pour m'aider ?" Il enchaîna ensuite sur la visite sans laisser le temps à Annabeth de le détromper. Nous fûmes donc obligés de suivre une visite guidée de la plantation de haricots. On y trouvait dons des haricots de toutes sortes : flageolets chevriers, haricots alaric, bingo, blanc, michelet, soisson vert et soisson blanc... et j'en passe et des meilleurs ! Cyamites ventait sans cesse son exploitation et il était impossible de le couper pour en placer une. Finalement, nous nous retrouvâmes assis dans sa salle à manger.
- Que souhaitez vous manger, demanda-t-il alors, des haricots rouges, kondor, jaune de chine ? Peut-être des ...
- Nous ne sommes pas là pour votre firme, hurla Annabeth par dessus sa voix.
Il se stoppa net.
- Mais qui êtes vous, bandes de charlatans, vous voulez me voler mes secrets de fabrications ! Vous allez voir je vais vous jeter dehors, espèce de...
- Nous sommes arrivés ici dans le cadre d'une quête, s'époumona la jeune blonde. Nous avons besoin de votre aide !
Le demi-dieu des haricots se tut et contempla la jeune fille sans rien dire.
- Mon...mon aide, balbutia-t-il, sonné.
Annabeth hocha la tête.
- La prophétie dit que vous avez la clef des nuages, expliqua-t-elle. L'objet de notre quête se trouverait donc dans le ciel et vous seriez celui qui nous aidera.
L'homme passa une main dans ses longs cheveux noirs et déglutis difficilement.
- Jamais demi-dieux n'est venu demander de l'aide à Cyamites, chuchota-t-il doucement. Tout le monde se fiche du demi-dieux ayant trouver comment cultiver les haricots ! Demi-dieux des haricots, c'est tellement... tellement sans intérêt !
Annabeth s'approcha de lui et pris la main de l'homme dans les deux siennes. Il baissa les yeux vers elle.
- Aujourd'hui, nous avons besoin de votre aide, déclara-t-elle en le regardant droit dans les yeux.
L'homme, ému, nous proposa de nous installer avant de filer en cuisine cacher ses larmes.
- Un thé sera plus approprié, murmura-t-il d'une voix tremblotante.
La fille d'Athèna s'assit autour de la table et nous fîmes de même.
- Quel thé voulez-vous, haricot "oeil de perdrix", "coco nain blanc précoce" 'saint esprits à oeil rouge" "comtesse de Chambord"...J'ai aussi "Alaric"...
- Vous n'auriez pas quelque chose de plus...traditionnel, demande Tanaïs, d'une voix hésitante.
- Bien sûr que si, s'exclama Cyamites, enthousiaste, il y a "haricot rouge", "flageolet", "haricot marbré"...
Je pinçais les lèvres pour ne pas éclater de rire.
- Je crois que je vais goûter, "Comtesse de Chambord", déclara subitement Annabeth, surprenant ainsi tout le monde.
Je m'empressais de prendre la même chose tandis que Clarisse se tournait ver le "coco nain blanc précoce". Tanaïs et Grover choisirent la même chose que la fille d'Arès. Le demi-dieux des haricots revint et nous donna à chacun une tasse avant de s'installer et de souffler sur son thé...au haricot ! Je regardais la couleur blanc laiteuse de mon thé et réprimais une grimace.
- J'essaye de créer une firme de thé aux haricots, expliqua Cyamites en buvant son thé. Le haricot est démodé de nos jours alors j'essaye de lui donner un nouveau souffle. Mais personne ne s’intéresse à ce projet.
Il se tut avant de reprendre.
- Mais ce n'est pas pour ça que vous êtes là alors oublions cela ! Expliquez-moi tout !
Je lui racontais donc le but de notre quête et la phrase de la prophétie qui avait fait Annabeth lui dire que nous avions besoin de lui. Il resta un moment silencieux à boire son thé. Puis, une fois la tasse vide, il croisa les doigts.
- Le seul moyen que je connais de gagner le ciel, c'est de se servir de la chevelure de Bérénice ! De temps en temps, à intervalle régulier, le dieu des Etoiles, Astréos, déploie la chevelure de Bérénice depuis la constellation qui porte le même nom et les demi-dieux peuvent grimper jusqu'aux cieux !
- Ce sera quand, m’exclamais-je de nouveau plein d'espoir.
- Dans soixante ans !
Dans soixante ans ?! C'était une blague ! Nous n'avions pas soixante ans devant nous pour mener à bien cette quête !
- Mais Astréos me doit une petite faveur, reprit-il avec un clin d’œil à Annabeth. Je pourrais m'en servir pour le faire déployer la chevelure de Bérénice ce soir. Et en échange, fille d'Athèna, tu me donnerais un petit coup de pouce pour la création de ma firme ! Qu'en dis-tu ?
La blondinette accepta d'un simple hochement de tête. Nous nous regardâmes en souriant ! Ce soir, la Dague Sépulcrale serait à nous ! En attendant, il fallait nous préparer pour cette expédition ! Nous préparâmes donc nos sacs tandis que le demi-dieu des haricots allait s'arranger avec le dieu des Etoiles. Et à vingt heure tapante, nous étions de nouveau au milieu du champ.
- J'aurais tellement aimé que vous grimpiez là-haut grâce à un haricot magique comme dans le conte de Jacques et le Haricot magique, déplora Cyamites. Cela aurait convaincu le monde entier de la nécessité des haricots !
Annabeth le rassura en chuchotant que le prestige d'avoir participé à notre quête serait bien présent. Le demi-dieu aux cheveux longs hocha la tête. Puis il nous montra la constellation de la chevelure de Bérénice. Nous la contemplâmes les yeux brillants. Je contemplais les étoiles se reflétant dans les yeux de la fille d'Athèna en souriant. Elle se tourna vers moi et me sourit.
- J'ai oublié de vous dire, s'exclama-t-il brusquement. Un seul demi-dieu peut grimper la chevelure de Bérénice. Alors, choisissez le bien !
J'étais celui qui devait prendre la dague, j'étais donc celui qui monterait. Tout le monde le savait. Enfin, de fins cheveux d'or brillant au firmament descendirent jusque sur le sol. Alors que j'allais m'avancer, Annabeth me saisit le bras. Je me tournais vers elle. La jeune fille posa sa main sur ma joue et approcha ses lèvres des miennes en fermant les yeux. A quelques millimètres de ma bouche, elle chuchota qu'elle m'aimait. Son souffle chaud caressa doucement mes lèvres et je me rapprochais pour l'embrasser. Nos lèvres se fondirent parfaitement les une sur les autres et nos langues dansèrent alors un ballet effréné. Nous nous séparâmes le souffle court.
- Reviens-moi, chuchota-t-elle tout contre mon oreille.
Je lui promis avant de l'embrasser encore. Un raclement de gorge nous fit nous stopper.
- La chevelure, elle remonte, hurla Grover, en pointant son doigt dans cette direction.
Je lâchais Annabeth et sautais pour attraper la chevelure. Je commençais donc mon assention sans quitter ma dulcinée des yeux. Puis, elle devant si petite que je ne la distinguait plus. Je reportais donc mon attention sur les nuages autour de moi, à la recherche d'un indice sur ce que je devais faire après. Il était certain que je ne devais pas m'approcher trop près des étoiles de la constellation de la chevelure de Bérénice si je ne tenais pas à finir un poulet grillé ! Soudain, devant moi se dressa une immense porte. Une sorte de fumée grisâtre sortait par le interstices. Je lâchais les cheveux luisant pour sauter devant la porte. Je m'approchais et posais mes doigts dessus. Un souffle puissant me repoussa alors que les portes s'ouvraient. Je me mis à ramper dans cette direction, les yeux fermés et le corps parcourus de frissons incontrôlables. Je m'accrochais comme je pouvais et finis par passer les portes. Ces dernières disparurent et je me retrouvais seul sur un nuage. La dague posée sur un socle devant moi. Elle se trouvait entre la terre et les cieux, la meilleur cachette en ce qui concerne Zeus... Je m'approchais et la main en suspension au dessus de l'arme, j'hésitais. La première fois, elle prend ce qu'on a de plus cher, la deuxième fois, il faut lui donner sciemment. Mon cœur battait fort dans ma poitrine. Ce que j'avais de plus cher... D'une main tremblante, je saisis le manche de la Dague Sépulcrale. Un éclair de lumière m'aveugla et lorsque je rouvris les yeux je me retrouvais allongé sur le dos, sur un sol terreux. Je me redressais tant bien que mal. Mes amis me regardèrent et s'approchèrent doucement. Je brandis la dague et ils applaudirent tous. Grover me donna une tape amicale dans le dos et les deux filles d'Arès m'embrassèrent chaleureusement. Je remarquais ensuite Annabeth, un peu en retrait. Je me précipitais vers elle et l'embrassais fougueusement et... elle me gifla violemment. Ahuri, je portais une main à ma joue endolorie.
- Non mais ça va pas, hurla-t-elle. Pour qui tu te prends toi ? Ce n'est pas parce que j'ai rejoins ton camps que tu peux te croire tout permis !
- Annabeth, chuchotais-je sans comprendre.
- Non mais on aura tout vu, râla-t-elle en me gratifiant d'une regard noir.
Je restais immobile, bras ballants, sans rien dire. Mon Annabeth... Quelle était cette nouvelle lubie ? Elle m'embrasse et semble m'aimer et alors que je reviens avec l'objet qui mettra fin à notre quête, elle me repousse... C'était à n'y plus rien comprendre.
- Annabeth, explique-moi, je...
- Que je t'explique, s'énerva-t-elle. TU m'embrasses et c'est à MOI de te donner des explications ? C'est une blague c'est ça ? C'est loin d'être drôle, Cervelle d'Algues ! C'est TOI qui me dois des explications !
Ses narines frémissaient de colère et je trouvais ça très mignon. Mais ça ne m'aidait pas à la comprendre... Soudain, je réalisais. Je baissais les yeux sur la dague toujours dans ma main droite. Non...
- Saches que ta vie et tes sentiments pour moi sont les deux choses les plus précieuses à mes yeux , chuchotais-je des trémolos dans la voix.
Cette phrase tournait en boucle dans ma tête alors qu'Annabeth me contournait pour rejoindre les autres derrière moi. Je déglutis difficilement. Ses cheveux caressèrent ma joue et délivrèrent sa si douce odeur de fraises... Je fis volte-face et l’emprisonnais brusquement dans mes bras.
- Percy ?! Mais c'est quoi ce jeu stupide ?!
Je posais un doigt sur sa bouche.
- S'il te plait...Ne dis rien...ne dis rien...
Les larmes coulaient sur mes joues et je la serrais de toute mes forces. Nous tombâmes à genoux dans le champs et j'enfouis mon visage dans son cou. Soudain, une larme brûlante tomba sur mes bras. Je fis Annabeth me faire face. De grosses perles salées roulaient sur ses joues. Je les essuyais doucement de mes doigts.
- Pourquoi pleures-tu, lui chuchotais-je.
- Parce que... Je...En fait... Je ne sais pas.
Je la serrais dans mes bras et caressais doucement ses cheveux blonds. Elle posa sa tête sur mon épaule. Je la tenais contre moi et mon cœur battait fort. Les larmes ne s'arrêtaient plus de couler sur mes joues et venaient même se perdre dans les cheveux d'Annabeth. Tant de douleur me broyait. Elle avait oubliée.... La dague me les avait pris ! Je peinais à respirer alors que la pensée se former de plus en plus clairement dans mon esprit. La dague m'avait pris les sentiments d'Annabeth. Je levais les yeux vers les étoiles.
- Noooooon, pleurais-je en la serrant le plus fort possible dans mes bras.