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Chapitre 15
Les bras autour de mes genoux, je déversais ma peine sous la forme de ses petites perles salées ruisselant sur mes joues. Doucement, les larmes se tarirent et ma respiration se calma. Je gardais néanmoins la tête dans le creux de mes bras. Je reniflais. Un bruit à l'entrée me fit sursauter et je redressais la tête brusquement. Des bruits de pas et des éclats de voix me parvinrent. Quelques personnes déscendaient les escaliers... Je me tapis dans mon coin et resserais l'étreinte mes bras sur mes jambes. Entrèrent alors dans mon champs de vision : Tanaïs, Grover, Clarisse ....et Percy. Ils étaient accompagnés par trois demi-dieux fidèles à Cronos. Aucun ne semblèrent remarquer ma présence... Cela me soulagea. Je ne souhaitais voir personne. Les prisonniers furent violemment poussés dans une large cellule. Percy resta un moment immobile, regardant les trois demi-dieux repartirent. Puis, il regarda autour de lui. Ses yeux passèrent sur moi sans s'y arrêter. Il ne devait pas m'avoir vue... Je remis ma tête entre mes bras et fermais les yeux. Leur présence à tous me gênait... Je me sentais en cet instant si vulnérable... Et cela me dérangeait ! Je détestais paraître frêle et là, je me sentais faible... terriblement faible... Je sentis quelqu'un s'installer près de moi. Je retins ma respiration, surprise.
- Je suis désolée, Annabeth, souffla une voix douce à ma droite.
Je sentis mon coeur se glacer. Je n'osais pas relever la tête et restais immobile et interdite. Je ne voulais pas qu'il me voit comme ça !
- Tu sais, chuchota-t-il, je ne t'aurais jamais laissée avec Méduse. Malgré ce que j'ai pu te laisser croire. Une fois la carte en main, je me serais battu pour toi !
Mon coeur battait fort dans ma poitrine. Je sentais son flanc gauche contre le mien et cela à travers la grille qui nous séparait. Mais je n'osais pas me redresser pour lui faire face. Je sentis soudain une douce caresse dans mes cheveux. Instinctivement, je levais la tête pour le regarder. Ses grands yeux vert d'eau se plongèrent dans les miens... Percy... Sa main toujours dans mes cheveux, nous étions immobile.
- Je n'ai pas besoin que tu me défendes, rétorquais agressivement en détournant brusquement la tête.
J'avais été plus acide que je ne l'avais voulu. Il retira ses doigts de ma chevelure. Mais je sentais toujours ses yeux sur moi. Je me mordis l'intérieure de la joue, gênée.
- Parfois si, murmura-t-il. Parfois, on a besoin que quelqu'un nous défende. Pas forcément parce qu'on n'est pas capable de le faire soi-même. Mais simplement parce que ça fait du bien, de se sentir protégé, encouragé.... aimé.
Je tournais la tête vers lui. Ses mots s'étaient frayés un passage vers mon coeur. Je lui souris doucement. Il me sourit aussi.
- C'est pour ces raisons que je te protégerai, Annabeth.
Ces mots sonnaient comme une promesse. Je plongeais mes yeux dans les siens. Une petite lueur y brillait et un sourire se dessina malgrès moi sur mes lèvres. Percy gliça ses doigts entre les barreaux et essuya tendrement les vestiges de larmes sur mes joues.
- Tu es vraiment quelqu'un de mystérieux, chuchota-t-il en continuant de caresser ma joue. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu restes avec eux ! Ils sont avec Cornos !
Je retirais ses doigts de mon visage.
- Luke est vraiment un idiot, grogna-t-il.
La colère me prit brusquement.
- Je ne te permets pas, répliquais-je sèchement. Tu ne le connais pas !
- Ce que j'ai vu me suffit, rétorqua-t-il. Un homme qui se permet de frapper son amie ne peut pas être un homme bon !
Je m'appretais à répondre quelque chose lorsqu'il reprit.
- Ce n'est pas parce que tu es une femme, précisa-t-il. Plutôt parce que c'est dégueulasse ! On ne frappe pas ses alliés, ses amis...ceux qu'on aime !
Il venait de se lever.
- Il a très bien choisi son camp celui-là ! Le camp des lâches et des monstres comme Cronos ! Mais toi... Toi tu n'es pas comme ça ! Tu n'as rien à faire ici !
Il se tut un instant. Je le regardais, toujours assise par terre. Il paraissait tellement grand... Je me redressais pour lui faire face.
- Pourquoi Cronos, chuchota-t-il me suprenant par la douceur de sa voix.
Je soupirais.
- Toi, Tanaïs et Luke, vous ne comprenez vraiment rien !
- Qu'est-ce que je ne comprends pas, demanda une personne qui arrivait, me faisant ainsi sursauter.
Luke venait d'apparaître à la porte du cachot. Je restais interdite, surprise de le voir là.
- Explique-moi, Annabeth, reprit-il en se rapprochant.
- Laisse-la tranquille, gronda Percy en tentant de se mettre devant moi.
Il avait une attitude protectrice mais je me trouvais hors de la cellule et lui à l'intérieur...
- Cela se passe entre elle et moi, s'écria Luke avec un regard noir vers Percy.
Ce dernier se tut et je m'avançais vers Luke. Je sentis les doigts du fils de Poséidon sur mon poignet, descendre le long de ma main et de mes doigts jusqu'à ce que tout contact soit impossible.
- Alors, me demanda-t-il.
Je le toisais et croisais les bras sur ma poitrine. S'il croyait que j'allais oublier cette gifle aussi facilement, il se trompait ! Le jeune blond s'approcha de moi et posa ses deux mains sur mes épaules.
- Ecoute, Annabeth, je suis désolé. Vraiment désolé.
Je ne dis rien, me contentant de savourer ces quelques mots.
- Je n'ai pas pu supporter que tu dises du mal de Cronos. Tu as choisi son camp ! Tu te bats pour lui !
Il accentuait la pression sur mes épaules et avait le yeux rivés dans les miens. Je restais un moment immobile, figée et obnibulée par les traits réguliers de son visage. Finalement je me dégageais et reculais.
- Je me fiche de Cronos, déclarais-je sur un ton assuré. Je m'en fiche complètement.
Luke resta un moment choqué, bouche bée et bras ballants. Il me regarda ahuri avant de balbutier qu'il ne comprenait pas. Ces quelques mots me coupèrent le souffle, provoquant un retour brutal de mes larmes. L'un d'elle roula sur ma joue.
- T'es vraiment trop con, m'écriais-je en gagnant la sortie.
Un main saisit mon poignet. Je me stoppais. Ses doigts sur ma peau, cen'était pas ... Il me fit me retourner et lui faire face. Nos souffles se mélangeaient... Les yeux de Luke brillaient d'une intencité nouvelle.
- Annabeth, chuchota-t-il.
Je le regardais fixement. Mon coeur s'emballa. La façon qu'il avait de prononcer mon nom... C'était à la fois mélodieux et sensuelle... J'en restais sans voix.
- Tu as raison, murmura-t-il en se rapprochant de moi. Je suis un idiot ! Je n'ai pas fait assez attention à toi... et j'ai détruit la famille que je t'avais promise.
Sa voix était chargée d'émotions... Je sentis se mains se poser délicatement sur ma taille.
- Padonne-moi, reprit-il. Pardonne-moi.
Toutes sortes de sentiments se battaient en moi pour prendre possession de mon coeur. La joie, l'amour mais aussi la peur.... Tout se mélangeait avec une force incroyable. Mes jambes me lâchèrent brusquement et je tombais dans les bras de Luke. Il me souleva délicatement et embrassa mon front.
- Il n'est pas trop tard, tu sais ?
Je hochais doucement la tête et me blottis dans ses bras. J'avais l'impression d'être redevenue la petite fille de sept ans qui avait besoin de réconfort après avoir été assaillie par des areignés... Je m'accrochais doucement à lui.
- Il n'est jamais trop tard, chuchota-t-il au creux de mon oreille.
Je fermais les yeux et posais ma tête tout contre son torse. Il sentait bon le citron et le jasmin. Soudain, je sentis des lèvres se poser délicatement sur les miennes. Un souffle chaud parcourut mon corps.
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