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Fiction Percabeth
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8 février 2015

Quand je découvre ma véritable idéntitée

Chapitre 4

Je suivis Tanaïs jusqu'à ce que nous entrâmes dans le camps. C'était un lieu verdoyant où de nombreux adolesents s'activaient. Mon acompagnatrice me proposa de me faire visiter mais Grover déclina son offre. Apparemment, j'étais attendu chez un certain Chiron. J'emboittais le pas à mon ami après avoir remercier la jeune fille pour son aide. Elle m'offrit un immense sourire en retour. Je le lui rendis timidement. Cette fille avait l'air sympathique mais sa réaction vis à vis de la jolie blondinette me semblait un peu excessive. Surtout qu'Annabeth avait l'air tout à fait fréquentable... Et elle m'intriguait... C'est donc en pensant à elle que je suivis Grover jusqu'une grande maison. Mon ami le satyre me fit entrer. Je regardais autour de moi lorsqu'un raclement de gorge me fit sursauter. Je fis volte-face précipitemment dans la direction du bruit. Un centaure me regardait du haut de ses longues jambes de cheval. Je le saluais, impréssioné. 

- Percy, voilà Chiron, se contenta de dire Grover pour toute présentation. 

- Je suis euh.. enchanté, balbutais-je sans trop savoir ce que j'étais sensé faire. 

Malgré le malaise évident qui m'habitait, je tentais de faire bonne figure. Le dénommé Chiron me sourit. Il demanda ensuite à Grover de nous laisser. Apparemment, il devait s'entretenir avec moi de manière très sérieuse. Il m'invita à m'assoir et me proposa du thé et des gâteaux. Je déclinais d'un signe de tête. Le centaure ne parut pas vexer par ses refus. 

- Percy, je ne sais pas ce que tu sais du monde des demi-dieux, commença-t-il d'une voix grave, mais ce n'est sûrement pas suffisant. Il faut que tu saches qu'ici, le monde est en ébullition. Tout ce que tu as toujours connu est sur le point de disparaître. Et cela à cause de Cronos et de la petite armée qu'il s'est fondée. Parmi celle-ci, on trouve de nombreux et valeureux guerriers que nous avons nous même formés, ici, à la colonnie. 

Il fit une courte pause. Un voile de tristesse passa sur son visage. Apparemment, le départ de ses jeunes le touchait plus qu'il n'aurait voulu l'admettre. J'attendis patiemment qu'il continu son récit. Il ne tarda pas à s'exécuter. 

- Tu es le seule à pouvoir sauver les Dieux et le monde, mon jeune garçon. Et je sais que du haut de tes seize petites années, tu te dis que c'est impossible. Mais tu es notre seul espoir ! Il faut donc que...

Un grand fratras de l'autre côté de la porte l'arrêta net. Je me retournais pour voir un homme, de petite taille, bedonnant et mal rasé, entrer en trombe dans la pièce. Il saisit mon menton entre ses doigts et planta son regard dans le mien. Je me sentis happé comme dans un tourbillon et lorsqu'il me lâcha, je tombais de ma chaise. Je me sentais comme saoul. 

- Il doit partir réaliser sa quête sur le champ, hurla l'homme. 

Il se pencha sur moi en s'écriant d'une voix enfantine et mimé: 

- Fils de Poséidon, fils de l'un des trois Grands et patati et patata... 

Je le regardais effaré. Mais qui était-il? Et pour quoi m'appelait-il, fils de Poséidon? 

- Tu as interêt à réussir, hurla-t-il tellement subitement que je sursautais. 

Je me redressais et lui fit face. Je lui expliquai alors le plus calmement possible que je ne savais pas qui il était ni de quoi il parlait. Mais il m'ingnora superbement pour s'adresser au centaure. 

- Il doit partir sur le champ! Le temps presse!

Chiron lui répondit que je n'étais pas prêt et s'ensuivit une conversation dont j'étais le sujet mais à laquelle j'étais complêtement exclu. Cela me mit hors de moi. Comment peut-on discuter de mon avenir sans se préoccuper de l'avis du principal interéssé? Je me plantais donc devant le nouveau venu et mit les choses au point. Pour cela, je lui criais que lui, ce vieux crouton, n'avait pas à décider de ma vie sans que je ne puisse dire un mot. Je ne sais plus trop ce que je dis ensuite mais ça devait être dans le même genre d'idée. Le drôle de personnage ventru me saisit brutalement par les épaules. Son regard lançait ses éclairs. 

- Tu ne sais pas à qui tu t'adresses, jeune demi-dieu, gronda-t-il. Et si tu n'étais pas celui qui doit tous nous sauver, je te transformerais en dauphin sans une hésitation ! 

Puis il tourna les talons en ordonnant que je parte dès le lendemain réaliser la quête pour laquelle j'était né. La porte claque derrière lui et je me tournais vers Chiron en quête de réponses. Le centaure me fit signe de le suivre et nous partîmes nous promener sur un plage de sable fin. Un groupe de naïades s'y trouvaient et glouçaient alégremment. Je me pris à envier leur insouciance et leur rire. Je m'approchais de la mer et y trempais mes pieds nus après avoir retiré chaussures et chausettes. Chiron se plaça à mes côtés, laissant ses sabots dans l'eau fraîche. Je contemplais mes pieds et ses sabots côte à côté et trouvait quelque chose d'amusant dans cette image saugrenue. Le centaure finit par prendre la parole. 

- Tu es né de l'union d'une mortelle et de dieu Poséidon. Tu es donc le fils de l'un des trois grands. Le SEUL fils de l'un des trois grands. La prophétie dit que tu es celui qui prendra la décision qui permettra de sauver les Dieux et le monde. Pour cela, tu dois tuer Cronos. Il n'y a pas d'autre façon de sauver les Dieux ! 

Il se tut un moment. Moi, j'essayais d'assimiler toutes les informations que l'on me donnait à une vitesse si élevée. Depuis que je savais que j'était un demi-dieu, je ne cessais de questionner ma mère au sujet de mon géniteur. J'avais imaginé Apollon, Héphaïstos et même Mars. Mais jamais je n'avais pensé que j'étais l'enfant d'un des trois Grands. Poséidon ! Je n'en revenais pas ! Et le pire, c'est qu'il n'avait jamais daigné me faire un signe, venir me voir... Et aujourd'hui, on attendait que je le sauve ! Je soupirais et me laissais tomber assis dans l'eau. Je sentis la main de Chiron se poser sur mon épaule. 

- Percy, je comprends que tu ne sois pas ravi d'apprendre l'identité de ton père de cette façon. Mais tu ne dois pas lui en vouloir. Il n'avait pas le choix! 

Je me redressais brusquement. 

- On a toujours le choix, m'écriai-je. Toujours. Lui, il a choisi de m'ignorer plutôt que de vivre une vie de famille ! Il a choisi le pouvoir à l'amour de ma mère ! 

Je crachais presque les derniers mots. Il avait laissé ma mère seule. Il n'était pas venu l'aider à s'occuper de moi et même si elle avait toujours fait tout ce qu'elle pouvait, je savais que ce n'était pas facile. Mais je ne pouvais pardonner à un homme et encore moins à un Dieu, de ne pas avoir su faire son devoir de père ! Chiron me demanda de me calmer mais voyant que ses supplications n'avaient pas d'effet, il préféra me laisser seul. Frustré, je saisis un caillou et le lançais de toute mes forces dans l'eau. 

- Pourquoi ne m'as-tu jamais dit qui tu étais, hurlais-je sans pouvoir me contrôler. Mais ça tu vois, je peux te le pardonner! Ce que je ne peux pas comprendre et oublier, c'est que tu es abandonné ma mère ! 

Je voulus lancer un second caillou lorsqu'un main me retint par le poignet. J'exécutais un clé de bras sans réfléchir et un blondinette que je connaissais déjà se retrouver collée tout contre mon torse. Elle se libéra en râlant. 

- Non mais ça va pas ! C'est une véritable manie chez toi ! 

Elle épousseta son jean en bougonnant. 

- Qu'est-ce que tu veux, m'exclamais-je sans ménagement.

Elle s'approcha doucement de moi et me sourit. 

- Juste te rappeler que tu as aussi le choix. Ton père a fait le sien mais tu n'es pas obligé d'être comme lui. 

Je soupirais. 

- Ecoute, je viens de découvrir qui j'étais réellement et... 

- Qui tu es réellement, rien que ça, me coupa-t-elle. 

Elle rit et je sentis ma colère reprendre. Mais pour qui elle se prenait celle-là ! Elle s'approcha de moi et caressa ma joue de ses doigts. Je l'arrêtais d'un mouvement sec. Elle chuchota que j'avais du sable sur la joue. Je l'essuyais d'un revers de la main rageur. Annabeth planta ses yeux gris dans les miens. 

- Ta véritable identité ne se résume pas à tes parents. Ton identité, c'est toi qui la forge car c'est toi qui choisi d'être la personna que tu veux.

Elle se tut et se rapprocha de moi jusqu'à ce que je sente son souffle chaud caresser mes lèvres.

- Alors, Percy? Quel Percy veux-tu être, murmura-t-elle son regard toujours rivé dans le mien. 

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